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Histoire du Village

La culture (de la terre) :

Quelle que soit leur profession, à part les pauvres, tout le monde cultive peu ou prou. Ceux qui possèdent charrue et chevaux sont appelés laboureurs. Les autres gens tels les artisans, marchands, manouvriers… font appel aux services des laboureurs contre de l’argent ou des journées de travail.
Les petits cultivateurs, nommés haricotiers, n’ont pas toujours à la fois la charrue et les chevaux, ils ont eux aussi recours aux laboureurs.
Entre 1670 et 1789, les inventaires faits au Coudray Saint Germer nous apprennent que près de 50% des foyers possédaient charrue et chevaux.
On moissonnait le blé à la faucille. On battait le blé avec le fla ou flay (fléau) sur l’aire de la grange entre les deux tasseries : celle du blé en gerbe, et celle de la paille. On vannait le grain à la main avec des vents ou tamisou volets.
Cependant, en 1773 on trouve chez le fermier-receveur un moulin à cribler le « bled » qui vaut 60 livres.
Les cultures sont presque exclusivement des cultures de grains nourriciers : blé froment (seulement chez le receveur) blé méteil, seigle, avoine, orge, vesces, poids gris (bizaille) un peu de lentilles, de sarrazin et de febves ou faveroles, ça et là, quelques pièces de chanvre, des prairies artificielles de trèfle, luzerne, sainfoin (bourgoigne.)
La hantise de manquer de pain faisait ensemencer en grains la plus grande surface possible, compte tenu de l’obligation de l’assolement. En effet, chaque exploitation agricole doit respecter obligatoirement les trois soles : en blé, en mars, en jachère, qui se succédaient dans cet ordre immuable. La même culture revenant tous les trois ans (assolement triennal.)
Les baux indiquaient que le preneur devait labourer, fumer, cultiver, amender les terres sans les dessoler ni les dessaisonner. En fin de bail des experts pouvaient être nommés pour vérifier le bon respect de ces règles. On permettait cependant de dérober à la jachère une portion de terre destinée aux prairies artificielles.
Pour les semailles, l’examen de plusieurs inventaires apprends que, dans la région, on semait le blé à raison d’un quintal et demi à l’hectare.
Question rendement, ces mêmes inventaires dressés vers le temps des moissons nous donnent des indications du genre : sept mines de terre chargées en bled, la récolte est évaluée à deux cent gerbes et à deux boisseaux le dizeau. Ou encore, deux mines et un quartier de terre ensemencée tant bled que seigle peuvent produire treize dixeaux soit vingt six boisseaux de grain.
Un relevé systématique de ces renseignements donne un rendement moyen d’à peine sept boisseaux par mine. Compte tenu de la dîme-champard qui n’a pas pu entrer dans l’évaluation d’une succession, on arrive à environ six ou six quintaux et demi à l’hectare en mesures d’aujourd’hui, ouf ! Soit un rapport de facteur quatre et des poussières. D’après les administrateurs du canton de Flavacourt qui comprend le Coudray, le rendement moyen était un peu plus élevé (jusqu'à 7,8 quintaux à l’hectare.)

 

Le glanage:

est un usage immémorial et sacré. Les épis tombés sur le sol appartiennent aux pauvres, vieillards, infirmes, petits enfants…Ils ont vingt quatre heures après enlèvement des gerbes par leurs propriétaires pour récupérer un peu de grain au sol. Ensuite les vachers et autres bergers peuvent faire pâturer leurs troupeaux dans les chaumes. Ce qui arrange tout le monde car les bêtes fument naturellement les terres. Aujourd’hui, on appellerait cela du développement durable. Les animaux les plus répandus sont les vaches, les moutons et les chevaux de laboure.
Dans les descriptions de maisons, on trouve assez peu de rouillis (la loge ou toit à porc), cela peu surprendre, mais s’explique par le fait que le porc, comme la poule, sont des concurrents alimentaires pour l’homme. Les grains et le lait sont utilisés en totalité et jusqu’aux sous- produits, pour la subsistance des gens. Reste la glandée, elle peut se pratiquer dans les bois ; temporairement et contre redevance bien-sûr !
Pour la garde des troupeaux de vaches ou de moutons, la coutume veut que chaque communauté (village ou hameau) fasse garder ses bêtes par un vacher ou un berger commun. Avec son « cornet à vaque » le vacher appelle les bêtes qu’on lui lâche au son de sa corne car il n’est pas d’usage qu’il aille dans toutes les maisons chercher les bêtes.
Les gros et riches fermiers essayent d’échapper à cette règle et tentent de faire troupeaux à part.
Des manouvriers trop pauvres pour avoir des bêtes en prennent en location s’ils trouvent un bailleur qui leur fait confiance. On retrouve ainsi trace de « bail à moitié de brebis »ou de« bail de vaches. »
A suivre…
(lire la suite"l'eglise")

 

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